L’œuvre Scénographie urbaine se propose comme un récit visuel de parcours quotidiens que j’ai faits dans la ville ; c’est une sorte d’exploration de mes propres imaginaires urbains qui émergent de mes parcours par la contemplation, la recherche de significations, les arrêts, la surprise du chaos, la découverte des rues et mes propres sensations dans l’espace. Tout cela permet une nouvelle lecture de la ville en utilisant le mur comme un support qui permet un glissement de l’image, du réel à l’imaginaire, une sorte d’écho à l’espace urbain dans un espace privé. Cette exploration de l’image graphique et le dessin sur le mur de l’espace d’exposition créent ainsi une atmosphère particulière. D’ailleurs, ce « déplacement » permet à l’image graphique de gagner de nouvelles dimensions de représentation et de discours visuel, créant ainsi un univers du grapheïn qui fait référence aux exercices d’écriture et de dessin qui deviennent comme une trace ou empreinte sur la matière. Une matérialité qui se met en relation avec moi sur la base de briques, ciments, rues, cartes et qui se traduisent dans la plasticité du grapheïn, c’est-à-dire, dans lignes, signes, traits, traces, etc.